Louis Bertrand (1866-1941), membre de l’Académie Française, livre ici ses souvenirs du lycée et en particulier, ceux liés à la lecture des oeuvres André Theuriet (également ancien élève, qu’on retrouvera ici), lors d’une conférence prononcée en 1933 pour le centenaire de la naissance de ce dernier.
Il est stupéfiant d’y lire que Theuriet, romancier et poète on ne peut plus… académique, était, en 1880, « prohibé par l’autorité universitaire »!
André Theuriet fut l’une des gloires de Bar-le-Duc à la fin du XIXe siècle. Ecrivain reconnu nationalement, et même célèbre, il fut membre de l’Académie française. Aujourd’hui, à peu près oublié du panthéon littéraire, il demeure dans les mémoires barisiennes grâce à… sa rue et son collège ! Continuer la lecture de « André Theuriet, le charme discret »
Raymond Poincaré est né le 20 août 1860 à Bar-le-Duc. C’est le plus illustre des élèves du lycée qui porte aujourd’hui son nom. Il fut en effet Président de la République, notamment au déclenchement de la Grande Guerre puis pendant son déroulement, puis Président du Conseil (on dirait aujourd’hui Premier Ministre). Peu d’hommes politiques ont marqué autant que lui la IIIe République dans le premier tiers du XXe siècle.
Raymond Poincaré naît dans une famille aisée, le 20 août 1860. II est le fils d’un polytechnicien, inspecteur général des Ponts et Chaussées. Par ailleurs, il est l’arrière-petit-fils de Landry Gillon, autre figure barisienne, député sous le règne de Louis-Philippe ; le neveu d’Emile Poincaré, doyen de la faculté de médecine de Nancy ; le frère aîné de Lucien Poincaré, directeur de l’Enseignement secondaire au ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts ; et le cousin germain du très grand mathématicien et physicien Henri Poincaré. Bref, Raymond a de qui tenir! Continuer la lecture de « Raymond Poincaré »
Bar-le-Duc a vécu au cœur de la Grande Guerre pendant quatre longues années. De l’offensive allemande d’août-septembre 14, arrêtée par la célèbre bataille de la Marne, aux combats de 1918 en passant, bien entendu, par la bataille de Verdun, le grondement du canon, jamais bien lointain, obsédant sans doute, a rythmé le quotidien de nos aïeux. Des milliers de réfugiés et des dizaines de milliers de blessés ont afflué sans cesse. Et pourtant, il n’existe pratiquement pas d’ouvrage historique, et encore moins d’ouvrage littéraire, qui raconte la Grande Guerre vue d’ici. Est-ce dû à la prééminence naturelle, dans la mémoire des hommes, des zones de combats toutes proches : Verdun, l’Argonne, les Eparges, la Vaux-Marie ? Ou bien à la modestie de notre petite préfecture, confrontée à des événements gigantesques qui ne lui seyaient guère ? La célébrité commence juste à sa porte, avec la Voie Sacrée. La Voie Sacrée, tout le monde connaît ; mais le nom Bar-le-Duc, base arrière vitale de la bataille de Verdun, ne lui est guère associé.
Pourtant, en cherchant, on trouve un livre, un seul, écrit en 1935 par Pol Chevalier, sénateur de la Meuse et ancien maire de Bar. Son titre est simple, et modeste lui aussi : « A Bar-le-Duc pendant la guerre ». Continuer la lecture de « A Bar-le-Duc pendant la Grande Guerre »
Les moins jeunes d’entre nous, disons les sexagénaires et au-delà, se souviennent de la cérémonie de la distribution des prix du Lycée. Celle-ci cessa après Mai 68, les prix ayant disparu en même temps que les classements. On n’est pas obligé de regretter ces rituels quelque peu empesés… mais avec le recul, ils ont pris la patine des vieilles choses, aimables parce que vieilles… et plus encore si l’on remonte au début du XXe siècle, comme le fait ici, avec un sourire en coin, Pierre Gaxotte, célèbre historien, membre de l’Académie française. Continuer la lecture de « Une cérémonie d’autrefois: la distribution des prix… »